« LES SARS »
Il s’agit de poissons très communs, que l’on peut observer à chaque sortie de nage, dès lors qu’il y a quelques rochers à proximité.
On peut rencontrer plusieurs sortes de sars :
– le sar commun
– le sar pointu
– le sar royal ou à tête noire, ou mieux à Marseille, on dit la veirade
– le sar tambour, assez rare chez nous, mais bien présent sur la côte vermeil près de Port Vendres et sur la Costa Brava
Il existe d’autres sparidés ou sparidaes (famille des sars) que peut-être on décrira un autre jour, le pataclé, l’oblade, la dorade, le marbré, le pageot, le pagre, etc.
Les sars ont une forme d’ovale un peu comprimé, de couleur argentée et légèrement marron sur le dos, avec 9 rayures noires verticales, une longue nageoire dorsale, une jolie queue blanche et noire en bout, une tache noire entre le corps et la queue, tout le bord de l’opercule est coloré de noir.
Le SAR dit COMMUN – nom scientifique Diplodus sargus – vit en bandes de 5 à 10 poissons, souvent à l’affût de nourriture.
Particularités :
– il change de couleur selon son habitat, par ex les sars qui vivent dans de la roche dans les Calanques ont des stries verticales très vives et une robe beige marron soutenu, alors que ceux qui vivent sur des gravières couleur sable ont des stries à peine visibles et une robe moins colorée.
– sa machoire comporte 2 rangées de dents, des incisives très coupantes et des molaires puissantes. Pour avoir eu l’occasion de donne à croquer des moules ouvertes à des jeunes sars en tenant les moules par une extrémité de la coquille, leur adresse et rapidité à nettoyer la coquille de la moule, nerfs compris, est bluffante !
– Son squelette se modifie avec l’âge ! les pêches professionnelles et amateur font que les sars ne vivent pas très vieux. Mais dans la réserve de Carry par ex, ou dans celle de la Cacau près de Cassis, on peut admirer des gros sars visiblement âgés et dont la bouche et la dentition ont beaucoup évolué, un peu comme les saumons en fin de vie.
– Truc infaillible pour attraper les sars : la goutte d’huile ! et oui, le sar dîne à l’huile 😉
– Il réussit à se nourrir d’oursins ! En « vidant » des gros sars, il y a très souvent des épines d’oursins, et de grosses épines ! Je ne l’ai jamais observé, mais je pense qu’ils ont un truc, voici un scénario possible : lorsque l’oursin se déplace, sa bouche ne fait plus ventouse au rocher, un léger coup de queue ou de museau du sar peut faire tomber à la renverse l’oursin de son rocher. Le sar en profiterait pour glisser son museau là où il n’y a pas d’épines et en appuyant fort il peut alors briser la structure de l’oursin, puis le dévorer en croquant par ci par là des épines sans qu’elles le piquent.
– Mystère non résolu : certains sars sont immangeables à la cuisson tant leur chair devient dure, alors que d’autres piqués dans la même compagnie, cuits exactement de la même façon sont plus que bons… Phénomène remarqué par de multiples amateurs. J’ai observé le même phénomène avec d’autres sparidés particuliers, les saupes.
– Le sar est hermaphrodite : à partir de 2 ans, les sars produisent de la semence (laitance), et quelques individus, pas tous, deviennent femelles vers l’âge de 5 ans.
LE SAR POINTU. Particularités visuelles : son corps est plus allongé, il a plus de lignes noires verticales (jusqu’à 13) et son museau est… pointu ! museau taillé pour se nourrir dans les anfractuosités des rochers jusque très près de la surface, par ex pour attraper les esches (vers marins) nichés dans les grappes de moules de roche. Dissections faites, il est aussi pas mal herbivore.
LA VEIRADE ou sar à tête noire, diplodus vulgaris. Description : corps un peu plus ramassé que le sar commun, au plus gros comme une main pattasse, une grosse tâche noire au niveau de la tête et une autre vers la queue, des flancs argentés ultra luisants finement rayés de jaune et la tête bien bleutée. Très grégaire, il y a peu on a admiré des bancs serrés de plus de 100 specimen en pleine eau après Callelongue, et aussi au dessus de pierres au petit large des plages du Prado.
LE SAR TAMBOUR Assez rare dans la rade de Marseille, on en aperçoit épisodiquement des juvéniles dans les rochers des digues du Prado. Il peut devenir très imposant jusqu’à 45 cm et on le reconnait facilement à ses très larges raies verticales marrons. On peut en admirer de très gros individus dans les réserves de Banyuls-Cerbère et de Cap Créus
Les poissons de la Méditerranée que l’on peut observer par petits fonds
Description de poissons que l’on peut admirer par petits fonds en nageant équipé d’un masque et d’un tuba.
Certaines de ces photos ont été éditées sous la forme d’une affiche/poster pour identifications, format 60×80 cm. Infos ici https://libres-nageurs.fr/equipe/documents-littoral/