Les eaux se réchauffent à 17°, et nous étions bien 2 dizaines de nageurs, dont certains venus en transport bimodal train + vélo (chapeau !). Nous avons nagé en 2 groupes depuis la plage du Rouet jusqu’à la plage de Cap Rousset, coeur de la réserve marine de la Côte Bleue, pour une distance d’env 3 kilomètres l’A/R.
Au départ, l’eau est un peu trouble à cause du dragage de monticules de sable : ici, les courants ramènent du sable sur le rivage, on a de l’eau aux genoux pendant longtemps, pas grave, mais les bateaux du petit port n’arrivent plus à sortir ! d’où ce dragage incongru sur cette côte. Mais par la suite, l’eau devient limpide, et on admire les fonds de belles roches et de posidonies luxuriantes. Il n’y a pas aujourd’hui abondance de poissons comme lors de précédentes visites. Nous avons toutefois pu apercevoir des dorades de plus d’un kilo, de gros sars, quelques loups ainsi que de très gros roucaous ou labres avec des couleurs mirobolantes, turquoise, jaune vif, vert fluo, rouge fluo…
Marie Monin, chargée de mission au Parc Marin de la Côte Bleue https://parcmarincotebleue.fr/ , a eu l’extrême gentillesse de venir nous présenter la réserve et sa biologie marine, et de répondre à nos questions de manière passionnante et passionnée. D’autant que nous avions parmi nous Pascal Bazile ingénieur, prof de génie chimique et surtout très investi sur la biologie marine de l’Etang de Berre https://souslasurfacedeletang.home.blog/ Nous en savons un peu plus sur le corail rouge présent tout près de Carry, sur la reproduction des corbs, les différentes espèces de gorgones, etc.
Un vrai grand délicieux pique-nique avec beaucoup d’excellentes victuailles partagées a clôturé une matinée parfaite, on en redemande !
Prochaine nage découverte : Dimanche 05 juin 2022, tour de la Digue des Catalans à partir de la plage des Catalans à Marseille

Le Parc marin de la Côte Bleue

Le Parc Marin de la Côte Bleue fetera cette année 2022 son 40ème anniversaire. 

Copié sur le site du Parc marin de la Côte Bleue  l’effet réserve que nous aimerions avoir à Marseille, en particulier autour de la digue du large et de la digue des Catalans !

Les suivis menés depuis 1990 ont permis de démontrer une augmentation significative de l’abondance (nombre estimé d’individus appartenant à toutes les espèces) et une présence significative de gros prédateurs à l’intérieur de la réserve.

Les deux réserves bénéficient également de l’effet “refuge” qui est très perceptible avec notamment :

une augmentation de la diversité biologique
une augmentation de la taille moyenne des individus
un meilleur rendement de la reproduction
une exportation accrue de biomasse vers les zones non protégées (“Effet Spillover”)
Le mouillage étant interdit dans les réserves, cela permet également de réduire l’impact des ancres de bateaux sur les substrats.

Les réserves permettent d’avoir à l’intérieur un rétablissement et un maintien des peuplements marins et des fonctions de l’écosystème, de plus l’effet réserve permet un repeuplement des stocks en dehors des limites de la réserve.