cap Morgiou
Plongeons dans le bassin du Mucem

L’état de santé

Il ne s’agit pas ici de donner un avis médical, ni de mentionner qui a besoin d’une épreuve d’effort cardiologique avant de pratiquer, mais de donner quelques indications et surtout d’attirer l’attention sur quelques éléments essentiels. Aucun bilan préalable ne constitue une « assurance tous risques ».

Sauf à se limiter à la brasse le long de la plage en mode très cool, la pratique de la nage sportive en mer atteint généralement des niveaux d’effort d’intensité élevé. De plus, l’environnement changeant fait qu’on n’est jamais sûr de ne pas avoir à donner un « coup de collier », et la pratique en groupe peut être entraînante. Ce contexte peut générer un risque d’accident, principalement cardio-vasculaire (on ne va pas parler bobologie, uniquement de risque vital).

Nager en eau libre : risques liés à l'âge et à la santé

Risques liés à l'âge et à la santé du nageur en eau libre
Risques liés à l'âge et à la santé du nageur en eau libre

Recommandations du club des cardiologues du sport

Si on n’est pas habitué à de tels niveaux d’intensité, il faudra dans tous les cas y parvenir progressivement : la différence entre le niveau d’activité physique habituellement pratiqué et le niveau visé est un élément essentiel d’appréciation du risque : il faut d’autant plus faire attention que l’on a une faible activité physique au quotidien. Encore plus si on est âgé (ce qui, sportivement, commence jeune !), ou si on est porteur de facteurs de risque cardio-vasculaires.
* Tous les ans, un millier de sportifs tous sports confondus décèdent de mort subite, dont un certain nombre reste inexpliqué. De même, un certain nombre de personnes très entraînées se noient, alors qu’elles savent parfaitement nager, c’est donc bien qu’il se passe quelque chose.
Il est impératif d’appliquer les dix recommandations du club des cardiologues du sport, en prenant le temps de bien tout lire, car tout est important, et suivre ces consignes réduit considérablement les risques.

Il n’existe pas à notre connaissance de données concernant la nage en mer. L’incidence de cet événement n’étant pas en lien avec la nature du sport, mais bien davantage avec l’intensité de l’effort, les sports les plus pratiqués, à haute intensité, sont les plus concernés. L’environnement dans lequel nous pratiquons notre activité de prédilection fera de plus que, très certainement, une mort subite d’origine cardio-vasculaire sera vraisemblablement cataloguée « noyade »

S’agissant du tabac, l’idéal est bien évidemment de ne pas fumer, même peu : le risque cardio-vasculaire lié au tabagisme s’accroît très significativement dès une à deux cigarettes par jour. Si on persiste à fumer, attendre pour fumer à nouveau après l’effort est important : une mort subite (souvent d’origine cardiaque) peut se produire après l’effort, voire la nuit suivante. Ce risque existe également pour le tabac non fumé.

Repérer où se situe le défibrillateur automatisé externe le plus proche de votre lieu de pratique.

10 recos cardio

Recommandattions du Club des Cardiologues du Sport
Recommandattions du Club des Cardiologues du Sport

En complément

Avant 35 ans : pour les personnes porteuses de maladie ou présentant des symptômes, il faut voir avec son médecin dans tous les cas.
Pour les individus présumés en bonne santé, sans aucun symptôme, l’idéal est d’avoir passé deux électrocardiogrammes dans sa vie, au mieux jeune (à 12 et 18 ans par exemple, mais on peut le faire plus tard si on n’en a pas eu) et d’avoir eu au moins une fois un dosage de son LDL cholestérol (à refaire si on a pris de l’âge, du poids, on peut utilement coupler avec une glycémie à jeun), son élévation nécessitant potentiellement un traitement. Demander un avis médical si les résultats en sont anormaux, ou si on a des antécédents familiaux de mort subite ou d’événement cardio-vasculaire grave avant 50 ans, ou connaissance d’une maladie cardio-vasculaire familiale.
Après 35 ans, d’éventuels examens complémentaires sont à adapter en fonction de son niveau de risque cardio-vasculaire, que tout le monde devrait connaître, dont le calcul prend en compte différents éléments comme l’âge, le sexe, le tabagisme, le niveau de pression artérielle, le niveau de glycémie et de cholestérol dans le sang, mais bien d’autres encore. L’idéal est de l’évaluer avec son médecin, et alors de discuter de la pertinence éventuelle d’une épreuve d’effort (cardiologique) préalable à la pratique.

Ces conseils sont donnés à titre indicatif et ne peuvent en aucun cas se substituer à la responsabilité personnelle de chaque nageur. L’association ne pourra être tenue pour responsable en cas d’accident.

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