Présents : Loïc HATTERMANN, Alain FERRERO, Dominique SPERANDEO, Benjamin CLASEN, Ariane VANEL

Missions de l’A.R.S

L’Agence Régionale de Santé représente l’Etat pour des questions de santé publique dans les régions. L’ARS est indépendante, elle n’est pas un service préfectoral. 

Elle regroupe depuis 12 ans huit anciens organismes de santé publique et d’assurance maladie, de prévention, d’épidémiologie et de gestion de crise au niveau des régions.

Pour ce qui concerne la qualité des eaux de baignade, elle veille principalement à l’application d’une directive européenne de 2006, et surveille 80 sites dans les Bouches-du-Rhône (le débat n’a pas porté sur les autres départements de la région) par des prélèvements.

Elle effectue environ 2 prélèvements par semaine (seulement 4 par saison sont obligatoires) pendant la saison balnéaire. Les analyses sont réalisées par le Laboratoire Départemental des Bouches-du-Rhône, dans le cadre d’un marché public. La surveillance ne porte que sur la bactériologie (E. Coli et entérocoques). 

Aucun lien n’est établi avec une éventuelle morbidité liée à la pollution de l’eau. On peut néanmoins effectuer tout signalement par internet sur le « point focal régional ».

Il existe une tolérance pour les pollutions temporaires. L’ARS peut, dans le cadre d’une pollution trop prolongée et importante, demander à fermer des sites de baignade (plages). D’éventuelles mesures coercitives relèvent cependant de l’autorité du préfet.

L’ARS effectue un classement de la qualité des eaux de baignade sur les 4 dernières années glissantes, par site de baignade (recensés sur baignades.sante.gouv.fr). Globalement, sur Marseille, l’évolution de la qualité des eaux sur les 4 dernières années va plutôt vers une dégradation.

A propos de l’incidence de la pollution par métaux lourds sur le littoral sud de la Ville, pour ce qui concerne l’eau l’ARS se veut plutôt rassurante (les plages polluées sont quant à elles interdites d’accès). La DREAL joue un rôle dans ce domaine.

Pavillon Bleu
Il s’agit d’un label, européen, attribué sur demande volontaire.
Il existe deux pavillons bleus, ports et plages. Les critères retenus ne concernent pas seulement la qualité bactériologique de l’eau, même si pour l’obtenir il faut impérativement afficher un classement « excellent » sur les résultats d’analyses de l’ARS. Par exemple, la présence de sanitaires etc. est également prise en compte. Toutes les communes ne le demandent pas (Marseille ne l’a pas sollicité, Fos-sur-mer l’a obtenu…).

Rôle de la Ville de Marseille
La Ville est le premier responsable de la propreté des plages et du suivi de la qualité de l’eau.
Elle effectue des analyses quotidiennes pour suivre de plus près la propreté des eaux de baignade sur 21 sites, définis par la présence simultanée d’au moins 10 baigneurs (en pratique, les plages).
Elle délègue les analyses à la SERAM, dont l’A.R.S. souligne la compétence, même si les Libres nageurs s’étonnent que le ce soit là le potentiel pollueur le plus important qui soit dans une sorte d’autoévaluation : une situation de possible conflit d’intérêt.
Néanmoins le résultat rendu est très rapide, les résultats d’analyses du matin étant connus dès 9H, permettant
de prendre la décision d’ouvrir ou fermer une plage. Le site le plus problématique est la plage de l’Huveaune. S’il restait dans l’état actuel (qualité de l’eau entre suffisant et mauvaise) une fermeture prolongée pourrait advenir.

Place de la Métropole :
Elle est en charge de l’assainissement (infrastructures des eaux usées, bassins de rétention pour diminuer les débordements).

Questions restées sans réponse :
Sur quelle incidence en termes de santé publique sont basés les seuils des directives européennes ?
Quelles sont les nouvelles directives européennes à venir, quand est prévue leur publication ?