Dans l’eau
La plupart des nageurs privilégient les bords de côte, mais aller contourner certains ilots ou digues nécessite de s’en éloigner, parfois au-delà de la bande dite des 300 m (une distance qui, à Marseille, est très approximative !).
* Cette bande des 300 m, signalée par des bouées jaunes, ne constitue qu’une relative sécurité, et principalement vis-à-vis des collisions avec les bateaux et autres jet-skis. En cas de souci, on est déjà très loin du bord, or un nageur en eau libre reste très vulnérable.
Méduses et vives
Les piqûres de méduses, si elles sont désagréables et laissent des marques, ne sont pas à ce jour signalées dans nos contrées comme cause d’accident grave.
On peut consulter et alimenter le site meduse.acri.fr, cartographie des méduses en région PACA. Au mieux, demander à ceux qui sortent de l’eau ; et surtout, toujours rester vigilant en regardant la surface de l’eau devant soi en nageant. Si on en croise, respecter une distance d’environ un mètre par rapport à la tête pour éviter les filaments (qui piquent), visibles uniquement en eau très claire.
Les piqûres de vive se produisent au bord de l’eau. La piqure de ce petit poisson parfois enfoui dans le sable est désagréable voire extrèmement douloureux mais sans conséquences.
Le mieux est de fouler le sable le moins possible ou de porter des chaussons de plage.
Méduse et salpe
Éviter les collisions avec des embarcations
Il est impératif de regarder fréquemment hors de l’eau, surtout pour ceux qui nagent avec un tuba, afin de guetter leur présence. En pratique, les paddles et kayaks ne vont pas vite, sont attentifs à leur environnement, et constituent des rencontres plutôt sympathiques.
En dehors des chenaux spécifiques en bord de plage (par ex. Prado Nord), dans lesquels il vaut mieux ne pas s’aventurer, certains bateaux ou jet-skis, ne respectent pas toujours le code maritime, soit en traversant des zones interdites aux hélices, soit en pratiquant une vitesse excessive.
Pour mémoire, hors zone spéciale (par ex. entre la Promenade des légionnaires et l’ilot d’Endoume, au moins en théorie…) le plus souvent la circulation au moteur est permise dans les 300 m ; elle est seulement limitée à 5 nœuds (environ 9 km/h).
La zone au-delà des 300 m est particulièrement à risque, puisque la vitesse n’y est pas limitée, et que les équipages ne s’attendent pas forcément à la présence d’un nageur à cet endroit, donc n’exercent pas une veille visuelle appropriée.
Danger au delà des 300 mètres
Voiliers et bateaux de pêche
Les bateaux à voile sont fréquemment, près du bord, au moteur, mais ils constituent authentiquement un danger même sous voiles, par leur masse et leur vitesse, d’autant qu’ils sont silencieux et peu manoeuvrants et que la visibilité y est parfois obstruée par la voile.
Il convient d’être particulièrement vigilant vis-à-vis des bateaux de pêche, dont les pilotes surveillent parfois la remontée ou la descente des filets sans faire attention à d’éventuels nageurs.
*On croise par ailleurs parfois, dans l’eau, des filets. Ceux-ci reposent en général sur le fond et n’arrivent pas à la surface, ils ne constituent un danger que pour les plongeurs et surtout les chasseurs sous-marins.
Il arrive également de voir ou sentir des fils lancés par les pêcheurs du bord. Ceux-ci ne constituent pas un danger, au pire on les accroche mais personne n’a jamais rapporté avoir été pris dedans, sans possibilité de s’en dégager.
Certains nageurs se sont plaints d’avoir été visés par des lancers de ligne de pêche, dont les plombs peuvent être blessants. Il vaut donc mieux s’écarter un minimum si on aperçoit des pêcheurs au bord.
Barque de pêche
Le froid
Certains articles ou reportages rapportent un intérêt pour la santé de la nage en eau froide. Des bénéfices métaboliques sont mis en avant concernant le tissu graisseux. Il convient cependant d’être très prudent à ce sujet, car, pour le reste, le froid constitue indubitablement un facteur de risque d’accident.
Si la pratique régulière permet une accoutumance progressive à la diminution de température, en particulier en automne et en hiver, quelle que soit l’habitude, la résistance au froid est toujours relative. Elle est variable selon les individus, mais peut aussi évoluer chez un même individu. Ainsi, certains facteurs sont rapportés comme rendant beaucoup plus sensible au froid, comme un amaigrissement important, qui semble réduire le délai entre les premiers signes et une situation critique.
Le refroidissement est insidieux et constant, la température centrale du corps baisse, et parvenue à moins de 35°, on est en hypothermie. L’organisme cesse progressivement de fonctionner, ce qui se traduit en général en premier par un engourdissement des extrémités, les muscles des doigts ne fonctionnent plus faisant qu’ils s’écartent. Le risque de purement et simplement s’arrêter d’avancer, avec toutes les conséquences qui en découlent, est patent. Certains nageurs rapportent des sensations très désagréables de malaise général avec inquiétude lors de séjours prolongés en eau froide, les ayant conduit à demander assistance.
L’arrivée dans une eau froide entraîne souvent une hyperventilation. Souffler lentement permet au corps de s’habituer peu à peu à l’eau froide.
*En l’absence de combinaison, la température de l’eau peut donner une indication du temps que l’on peut prévoir d’y rester : par exemple, 15 minutes dans une eau à 15°, 18 mn dans une eau à 18°. Au-delà de cette température, il n’existe aucune vérité d’expérience
Ces conseils sont donnés à titre indicatif et ne peuvent en aucun cas se substituer à la responsabilité personnelle de chaque nageur. L’association ne pourra être tenue pour responsable en cas d’accident.