Il existe des dizaines d’espèces différentes de bavarelles ou blennies, difficiles à identifier. Ce nom de « bavarelles » très marseillais ou provençal vient du mot « bave » car certaines espèces de blennies (c’est le nom français ou blennius et parablennius pour des appellations plus scientifiques) ont sur la peau un liquide bien gluant, peut-être une protection contre des prédateurs ?
Particularité des bavarelles :
– Les bavarelles sont quasi invisibles l’hiver quand l’eau est froide, elles s’immergent au fond de trous et hibernent en catalepsie.
– elles sont très souples, et leur nage est bien particulière, avec de rapides mouvements ondulatoires sur de très courtes distances, quasiment toujours collées ou abritées à un rocher.
– Elles ont la bouche garnie d’incisives, une mâchoire très puissante et une grande propension à mordre violemment les doigts de la main qui veut les saisir ! Aïe !
– Plusieurs espèces ont des « tentacules oculaires » comme de petites cornes de cerf sur la tête !
– les mâles ont des couleurs plutôt sombres alors que les femelles présentent des robes plus vives. Plusieurs ont des couleurs changeantes selon l’humeur selon la période de reproduction… Très difficile de s’y retrouver
– les mâles sont les gardiens d’une anfractuosité dans laquelle des femelles viennent pondre, et c’est le mâle qui protègera la nurserie.
– Quelques espèces de bavarelles sont amphibies. Elles vivent dans 20 cm d’eau et évoluent dans les trous d’eau des rochers au gré des vagues. Les nuits d’été, pendant l’étale, elles passent le plus clair du temps hors de l’eau. Leurs nageoires ventrales sont comme des petits bras, peut-être une espèce mutante qui depuis la mer va coloniser la terre dans 50.000 ans ?
– On peut les observer sans forcément être immergé, par ex à partir de rochers d’une petite digue, sous nos pieds, si l’eau n’est pas froide et que la mer est calme, en jetant de temps à autre de vraiment toutes petites quantités du pique-nique dans très peu d’eau, sans bouger, on pourra en observer, elles sont goulues, vives et gracieuses.
Sinon, sur une plage de rochers et gros galets, il suffit de regarder avec le masque dans 30 ou 40 cm d’eau, et on peut le plus souvent en admirer passant d’un trou à l’autre…

Les poissons de la Méditerranée que l’on peut observer par petits fonds

Description de poissons que l’on peut admirer par petits fonds en nageant équipé d’un masque et d’un tuba. 

Certaines de ces photos ont été éditées sous la forme d’une affiche/poster pour identifications, format 60×80 cm. Infos ici https://libres-nageurs.fr/equipe/documents-littoral/